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[Portrait] Émilie Abel, co-fondatrice de Imagination Machine et détectrice de talents

La parité et l’inclusion sont des valeurs cruciales dans la tech (et partout ailleurs d’ailleurs) car elles favorisent la diversité des perspectives et contribuent à façonner un avenir technologique éthique, équitable et pleinement représentatif de la société. C’est pourquoi nous mettons en lumière les femmes qui font la Tech sur le territoire, qu’elles soient fondatrices, C-Levels, têtes de réseau ou financeuses. C’est au tour d’Émilie Abel, co-fondatrice de Imagination Machine et détectrice de talents

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Raphaëlle Gay

lundi 29 avril, 2024

5 min

Entrepreneuse, 39 ans, maman de 2 enfants, Émilie vit à Nantes. Après avoir managé l’incubateur HEC puis assuré la Direction exécutive du Master X-HEC Entrepreneurs, elle a co-fondé le startup studio Imagination Machine, qui co-crée des startups ambitieuses à impact positif, comme Beem, Jho, Les Mini Mondes, Smala ou plus récemment Prolong.

Sa principale casquette chez IM ? En plus de co-diriger le studio, Émilie déniche les talents qui deviendront les co-fondateurs et co-fondatrices d’IM, elle les accompagne pour naviguer entre agilité et fixation d’un cap, et les aide à structurer des équipes solides.

Imagination Machine, c’est équipe interne d’une dizaine de personnes, et ils et elles travaillent en ce moment à lancer de nouveaux projets avec une quinzaine d’entrepreneurs·es. Les réflexions phosphorent sur plein de sujets : le tourisme durable, l’imagerie des fonds marins, l’accompagnement des patients ayant des défis de santé, les produits de seconde main, la réparation de produits textiles, le développement des territoires et l’agriculture régénératrice !

💰 Chère Émilie, quels ont été les modes de financements de Imagination Machine ?

Pour le dernier tour de table d’Imagination Machine, on a levé 10M€ fin 2022, auprès d’entrepreneurs, d’industriels, de family offices et d’institutionnels. Pas simple en soi, comme exercice.

Mais les difficultés que j’ai eu étaient plutôt liées à des questionnements personnels : quelle posture adopter face à des comités parfois exclusivement masculins ? quelle image faudrait-il que je renvoie ?

Et comme lever des fonds, c’est finalement s’associer avec des investisseurs, qu’ils soient hommes ou femmes, et que trouver et emmener avec nous des cofondateurs avec lesquels s’associer, c’est précisément mon métier, j’ai fait ce que je savais faire, et la levée s’est bien passée.

Avec Rob, mon associé, on est fiers aujourd’hui d’avoir un board d’investisseurs qui sont de vrais contributeurs pour le succès de nos boîtes… avec des femmes bien représentées parmi eux, évidemment 😀

Es-tu toi-même financeuse ?

Oui, à titre pro et perso :

Pro avec Imagination Machine bien sûr, on crée des projets avec nos co-fondateurs & co-fondatrices en finançant les premières étapes : c’est ce qui a permis à des boîtes comme Beem, Les Mini Mondes, Jho, Smala, ou plus récemment Prolong par exemple, de se lancer.

Et à titre perso, j’ai investi dans Imagination Machine bien sûr. Et aussi dans quelques start-ups à impact qui n’entraient pas complètement dans la thèse d’IM car un peu moins early stage.

Ma boussole sur ce type de projet, c’est toujours les entrepreneurs qui les portent, leur capacité à développer des intuitions sur un marché, à le comprendre et le faire comprendre simplement, et à pivoter.  

🎯 Tes objectifs pour 2024 ?

Pour 2024, l’objectif pro est simple : concrétiser les projets sur lesquels on est en exploration depuis quelques mois chez Imagination Machine ! L’alignement des étoiles est en cours : les entrepreneurs, le positionnement, le momentum, la stratégie de développement… hâte de voir aboutir ces projets !

Et à titre perso, l’objectif c’est de prendre plus de temps pour ceux que j’aime. Ma famille, c’est la base, c’est tout le temps. Les amitiés aussi, ça se nourrit, et je veux prendre en prendre soin : mes amis de très longue date comme les tout nouveaux, ceux avec qui tu refais le monde pendant des heures, ceux qui te font mourir de rire, ceux que tu croises toutes les semaines, ceux que tu appelles une fois par an avec l’impression de reprendre une conversation interrompue la veille… 😊

✨ As-tu en tête une femme avec qui tu aimerais travailler ?

En vrai de vrai, j’adorerais rencontrer – et faire rencontrer à mes entrepreneurs et entrepreneuses – Laurence Equilbey. Elle est cheffe d’orchestre, c’est un métier qui me fascine : comment faire éclore une symphonie en faisant ce qu’il faut pour que chaque instrumentiste donne le meilleur de lui-même, avec subtilité et générosité… c’est de l’art à l’état pur, avec ce qui lui donne encore plus de saveur : son côté éphémère ! 

✨ Et des femmes qui t’inspirent à nous faire découvrir ? Ou une mentor qui t’a guidée dans ta carrière ?

Ça c’est une question vraiment difficile, parce que je suis cernée de femmes inspirantes à vous faire découvrir !! Et comme être entrepreneure, c’est savoir contourner les règles, j’en citerai 9 😉

D’abord Aude de Thuin, fondatrice du Women’s Forum et de Women in Africa, d’une énergie débordante et passionnée, que j’ai eu la grande chance d’avoir comme mentor, et qui développe Sistemic sur la place des femmes dans les sciences, un projet absolument nécessaire. 

Et aussi Marine, Coline, Aude, Charlotte, Ségolène, Alice, Elodie et Sarah, les incroyables entrepreneuses avec lesquelles je travaille chez Imagination Machine et qui sont toutes à mes yeux des modèles de conviction, de résilience, de détermination, de finesse, et d’énergie: you rock, girls !! 💪

La French Tech Nantes s'engage pour la parité

Cette série de portraits a pour objectif de sensibiliser et d’accélérer la féminisation de la Tech en mettant en lumière les talents féminins du secteur.

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