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Entrepreneuriat

French Tech Central | R&D : les acteurs publics déverrouillent vos projets

En R&D (recherche et développement), les financements se font surtout par les appels à projets et à candidatures.  La DREETS, BPI et IGN vous présentent leurs outils de financements

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Raphaëlle Gay

mercredi 11 janvier, 2023

5 min

Pas de secret : en R&D (recherche et développement), les financements se font surtout par les appels à projets et à candidatures. C’est le cas pour la Dreets et Bpifrance. L’IGN quant à elle abrite un incubateur.

C’est un bâtiment modeste mais neuf, logé à Nantes entre l’Erdre, la Loire et la gare. Un quartier rénové pour une direction rénovée elle aussi : oubliez la Direccte, voici la Dreets. La direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités abrite les services économiques de l’Etat en région Pays de la Loire. C’est peut-être ici que vous aurez RDV pour solliciter un financement de votre activité R&D.

« Nous sommes des aiguilleur·euses, nous connaissons tous les dispositifs de tous les opérateur·trices puisque nous sommes les relais du plan France Relance et du plan France 2030. »

Jean-Christophe Juvin, Référent régional de la Dreets Pays de la Loire

Subvention et prêt : la Dreets vous finance

« Nous sommes des aiguilleur·euses, résume Jean-Christophe Juvin, le référent régional. Nous connaissons tous les dispositifs de tous les opérateur·trices puisque nous sommes les relais du plan France Relance et du plan France 2030. » Et puis, la Dreets a des outils en propre, dans le cadre du PIA (Programme d’investissement d’avenir) régionalisé. Premier outil, dans le volet « Innovation » : « pour les projets en phase de faisabilité – dont le but est de lever un verrou technologique, pour aller jusqu’à la preuve de concept – nous prenons en charge 50% des dépenses éligibles, plafonnées à 200 000 euros en subventions. Pour les projets en phase aval – dont le but est de passer en phase de production – nous prêtons jusqu’à 500 000 euros en avance remboursable. Et une entreprise peut être soutenue dans les deux phases. »

Un soutien de 2M€ pour créer un Lab 

Deuxième outil « made in Dreets » dans le volet « Structuration de filière » du PIA : « nous soutenons des projets dont le but est de créer un outil innovant pour le mettre ensuite à disposition de l’écosystème, détaille le référent. Par exemple, une société qui déciderait de créer un démonstrateur ou une usine pilote que d’autres usager·ères de la filière pourraient ensuite utiliser pour faire des essais ou du prototypage rapide. Les Labs en sont les exemples typiques, et nous allons jusqu’à 2M€ d’aides pour cela. »

Franchir son 1er jalon technique avec Bpifrance

Pour compléter cette offre, Bpifrance propose un dispositif en partenariat avec la région. Sébastien Gesbert, le délégué régional innovation raconte : « nous proposons le PL2I (Pays de Loire Initiative Innovation) grâce auquel un primo-innovant – personne physique ou morale – peut financer le franchissement de son premier jalon technique ou économique. Plafonné à 10 000€, il permet de financer par exemple le dépôt d’un premier brevet, une étude d’antériorité juridique, une étude de marché ou une prestation de sous-traitance sur une brique technique un peu spécifique. Mais jamais pour acheter du matériel. » Chaque année, 150 PL2I sont octroyés. « Pour en bénéficier, il faut être prescrit par un·e tiers·ce membre du réseau RDI (Réseau de développement de l’innovation), une association qui compte 350 membres en relation avec des entreprises innovantes, mais aussi Bpifrance, l’INPI, Atlanpole, des clusters, des incubateurs, etc. »

Un projet de géoservice ? L’IGN est là.

En parlant d’incubateur, l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière) abrite le sien propre. Son nom : IGNfab, l’accélérateur de projets de géoservices. « En presque dix ans, six appels à projets ont été lancés, sur des thématiques comme le risque, le tourisme, la forêt et la biodiversité, les mobilités, la ville, etc. », s’enthousiasme Thierry Blouin Le Nabec, chef du département d’appui territorial et animation du collaboratif.  Parmi les quelque 50 candidatures, 5 sont retenues. « Chacune est accompagnée six mois dans nos locaux à Paris. Nous prenons le temps de comprendre le projet, nous mettons nos outils à disposition gratuitement et nous faisons des boucles d’itération pour vérifier les applications et services crées par les startups. » L’IGN, c’est trois laboratoires de recherche, deux centres d’imagerie aérienne et spatiale. Et des millions de données en open data depuis 2021.

French Tech Central est une plateforme de prise de rendez-vous, qui met en relation startups et grands organismes publics. Le dispositif et l’accompagnement qui en découlent sont gratuits de bout en bout.Chaque organisme présenté dans ces articles est accessible via la plateforme. Les témoins cité-es seront vos interlocuteurs-trices lors du/des rendez-vous. Tous ces organismes fonctionnent en réseau et se connaissent : ils vous orienteront en fonction de vos besoins.

À propos

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