[Portrait] Juliette Vogler, co-fondatrice de Okamac, une des rares femmes du French Tech 120 🔥

En licence de droit à Assas, Juliette travaillait dans la restauration pour financer son appartement et ses études. Elle rencontre alors Alban à Paris, qui lui propose de le rejoindre dans une micro entreprise qu’il avait créé et via laquelle il achetait en CtoB, réparait puis revendait des MacBook en e-commerce.

En fin de master 2, la micro entreprise était devenue une société, Okamac, avec des salariés·es : Juliette et Alban avaient réussi la consolidation de l’offre de valeur et professionnalisé les processus de reconditionnement.

Entre temps, une partie du site a été déménagée à Angers : ils étaient jusque là installés en plein de centre de Paris à coté du jardin du Luxembourg, et les voisines et voisins commençaient à trouver les allers retours de camions 33 tonnes pénibles. D’où l’ouverture d’un local dans le centre d’Angers, puis dans la ZAC de Beuzon à Ecouflant.

Après 6 (!) déménagements en quelques années, Okamac a aujourd’hui cinq sites et un bâtiment industriel de 4000m2 en construction à Verrière en Anjou qui sortira de terre début 2025. Forts de 121 collaborateurs·ices, ce sont plus de 55 000 Mac reconditionnés par an qui sont vendus dans toute l’Europe en e-commerce via Okamac.com et les MarketPlace, mais également en direct en BtoB, ou en indirect via des réseaux de partenaires. Si vous achetez un Mac reconditionné sur Fnac, LDLC, BackMarket, Pixmania, à priori ce sera Okamac qui l’aura reconditionné !

Pour Juliette, Okamac était un pari risqué, celui de se lancer dans les affaires alors qu’elle venait seulement de terminer un cursus de cinq ans de droit : faire ce choix de laisser dernière elle sa formation universitaire n’a pas été facile. Accompagner la croissance exponentielle d’Okamac lui a demandé énormément de remise en question, mais aussi de tout apprendre en autodidacte. Elle n’avait aucune formation ni expérience dans le management, la gestion d’entreprise, les ressources humaines, la finance, l’IT, l’industrialisation, etc.

💰 Chère Juliette, quels ont été les modes de financements de Okamac ?

Okamac n’a jamais réalisé de levée de fond et s’est autofinancé via un modèle économique qui a toujours été basé sur la rentabilité. Nous sommes accompagné par un pool de partenaires bancaires très performant de cinq banques du territoire mais également par l’Ademe, la BPI, la CCI maine et loire sur des sujets d’innovation et de R&D.

Nous sommes aussi lauréats French Tech 120 et French Tech 2030 ce qui nous ouvre pas mal de porte !

🎯 Tes objectifs pour 2024 ?

En 2024 nous allons continuer notre processus d’industrialisation dans le respect de nos valeurs sociales et environnementales, nous prévoyons de passer en statut ESS avec agrément ESUS ( entreprises solidaires d’utilité sociale) pour ancrer davantage notre action dans l’économie circulaire, le numérique responsable, et le réemploi.

Nous commençons également le lancement de plusieurs offres : Okacampus pour que les étudiants et étudiantes puissent s’équiper à petit prix ; rachat des Mac qui trainent dans les tiroirs ; innovation d’usage avec des offres locatives de Mac, etc.

C’est aussi l’année de l’IT puisque nos équipes de dev et data intelligence travaillent sur plusieurs solutions deeptech de pricing et gestion de flux en IA et machine learning. À titre personnel mon challenge est principalement autour de la compréhension des mécanismes de l’IA pour me permettre de manager correctement les projets.

2024 est également l’année du changement en terme de gouvernance parce qu’Alban a cédé une partie de ses parts au fond à impact Meridiam, l’occasion pour nous de nous structurer et d’avoir accès à leur incroyable réseau. 

✨ As-tu en tête une femme qui t’inspire à nous faire découvrir ?

Coup de projecteur sur les femmes qui m’accompagnent au quotidien à Okamac : Aurelie Responsable de production, Elodie technicienne SAV, Ophélie, Sophie, Lola Chargées de satisfaction client multilingue, Julie, Stéphanie, Elsa,Technicienne informatique de reconditionnement, Pauline content manager, Alicia Responsable E-commerce, Zeynep, Laetitia et Amélie, Manager opérationnelles, Doriane cheffe de projet digital, Lea et Solene aux RH, Clemence aux sales, Camille et Jeanne international buyer, Chloé, JustineEve et Louise au e-commerce, celles qui n’ont pas Linkedin : Claire, Leila, Jessica, Garance, Audrey, Emilie, Angèle, Tatiana, Margaux, Séverine, Elodie et toutes les autres.

Si les femmes sont sous représentée dans la filière, chez Okamac nous avons du corriger un indice d’égalité qui était trop en la faveur des femmes et faire de la discrimination positive en la faveur des hommes pour répondre aux demandes de l’administration…

Si vous vous demandez où sont les femmes dans la Tech, la réponse est simple : Chez Okamac !